J’habite en Catalogne espagnole, où les tags “tourists go home” sont assez fréquents, et un des motifs d’agacement principal des locaux (au-delà de la gentrification totale de certains quartiers), c’est le manque de volonté des touristes d’apprendre ne serait-ce que quelques mots en catalans.
Bonjour, au revoir, merci, c’est pas non plus la mer à boire.
Cet agacement est d’ailleurs assez présent à Paris (et ailleurs en France, mais disons que Paris est la ville la plus touchée car la plus touristique) quand les touristes américains s’adressent directement aux gens en anglais.
Je comprends et en même temps j’ai l’impression que les gens sur ce genre de position ne voyagent peut être pas souvent.
Je suis amené à voyager professionnellement (principalement en Europe mais un peu au delà aussi). Quand je vais une semaine en congrès en Pologne, République Tchèque, Autriche, Finlande, Suède, Japon, Chine, Hong Kong, etc pour rencontrer des collègues d’encore d’autres pays, je suis censé apprendre toutes les langues ?
En pratique, j’essaie effectivement de le faire, mais c’est quand même un niveau d’exigence assez élevé. Et tout le monde n’est pas passionné de langues.
Je connais quelques mots de grec, mais je passe quelques jours en Italie sur le chemin. Je suis illégitime à rester quelques jours en Italie si j’apprends pas l’italien ?
Je suis pas contre le régionalisme lorsqu’il est inclusif (cf La Découverte ou L’ignorance de Tri Yann pour une culture et identité bretonne inclusive et ouverte). Quand c’est un voile pudique pour cacher de la xénophobie 🤮
J’ai déjà croisé des touristes étrangers qui ne parlent pas français, j’ai toujours essayé de leur répondre dans mon meilleur anglais, parce que je sais ce que c’est d’être perdu dans un pays étranger.
C’est un sujet intéressant, effectivement, et bien entendu les positions divergent.
De mon côté, je voyage aussi régulièrement, principalement en Europe. Sur deux ans, j’ai été au Portugal, en Grèce, en Pologne, que ce soit pour le travail ou pour des loisirs.
J’essaie toujours d’apprendre ces trois mots-là (bonjour, au revoir, merci), même en polonais (alors que c’est vraiment pas la plus simple), parce que je considère que lorsque je voyage dans un pays, je passe dans le cadre de vie d’autres gens, et que donc c’est une question de respect d’apprendre au moins trois mots (ce qui devrait aussi être possible même pour les plus allergiques aux langues).
C’est d’ailleurs assez comique de voir le visages de certaines personnes dont la langue est toujours un peu dénigrée (Polonais et Catalans par exemple) s’éclairer lorsqu’ils voient que tu fais au moins l’effort de parler quelques mots. Je pense que ça en dit long sur l’état d’esprit du touriste/voyageur, et qu’il reconnaît qu’il est dans un pays qui a une histoire et une culture, et pas un parc d’attraction géant.
Sur ce dernier point, il y a aussi la question de l’intensification de l’afflux de non-locuteurs dans un endroit. Ma copine est néerlandaise, et ça l’agace aussi de passer à Amsterdam et de tomber sur des touristes qui refusent de dire simplement “goeiedag” ou “tot ziens”, et c’est encore pire pour des personnes qui habitent sur le territoire depuis des mois voire des années.
Tu as oublié un mot important en tant que touriste: toilettes ! Mais je te rejoins là dessus, quelques mots de base c’est important quant on voyage et ca facilite la vie globalement.
Ik ben Vlaming. Je parle français, English, ein bisschen Deutsch, och jag talar bara lite Svensk. La plupart effectivement appris pour aller en voyage, aussi bien que quelques mots de lituanien (long oublié), et je sais toujours me présenter et commander deux bières en slovaque.
“tourists go home” c’est quand-même un peu différent de “Les Français vous étés trop cons dégagez”.
Ce qui me gêne le plus dans ces manifestations de connerie hostile, c’est qu’elles imposent une exclusion réciproque, comme si on ne pouvait pas être corse et français ou français corsophone.
C’est une touche de plus au tableau de la fragmentation de la nation en communautés qui ne veulent pas vivre ensemble.
C’est triste.
J’habite en Catalogne espagnole, où les tags “tourists go home” sont assez fréquents, et un des motifs d’agacement principal des locaux (au-delà de la gentrification totale de certains quartiers), c’est le manque de volonté des touristes d’apprendre ne serait-ce que quelques mots en catalans.
Bonjour, au revoir, merci, c’est pas non plus la mer à boire.
Cet agacement est d’ailleurs assez présent à Paris (et ailleurs en France, mais disons que Paris est la ville la plus touchée car la plus touristique) quand les touristes américains s’adressent directement aux gens en anglais.
Je comprends et en même temps j’ai l’impression que les gens sur ce genre de position ne voyagent peut être pas souvent. Je suis amené à voyager professionnellement (principalement en Europe mais un peu au delà aussi). Quand je vais une semaine en congrès en Pologne, République Tchèque, Autriche, Finlande, Suède, Japon, Chine, Hong Kong, etc pour rencontrer des collègues d’encore d’autres pays, je suis censé apprendre toutes les langues ? En pratique, j’essaie effectivement de le faire, mais c’est quand même un niveau d’exigence assez élevé. Et tout le monde n’est pas passionné de langues. Je connais quelques mots de grec, mais je passe quelques jours en Italie sur le chemin. Je suis illégitime à rester quelques jours en Italie si j’apprends pas l’italien ? Je suis pas contre le régionalisme lorsqu’il est inclusif (cf La Découverte ou L’ignorance de Tri Yann pour une culture et identité bretonne inclusive et ouverte). Quand c’est un voile pudique pour cacher de la xénophobie 🤮 J’ai déjà croisé des touristes étrangers qui ne parlent pas français, j’ai toujours essayé de leur répondre dans mon meilleur anglais, parce que je sais ce que c’est d’être perdu dans un pays étranger.
C’est un sujet intéressant, effectivement, et bien entendu les positions divergent.
De mon côté, je voyage aussi régulièrement, principalement en Europe. Sur deux ans, j’ai été au Portugal, en Grèce, en Pologne, que ce soit pour le travail ou pour des loisirs. J’essaie toujours d’apprendre ces trois mots-là (bonjour, au revoir, merci), même en polonais (alors que c’est vraiment pas la plus simple), parce que je considère que lorsque je voyage dans un pays, je passe dans le cadre de vie d’autres gens, et que donc c’est une question de respect d’apprendre au moins trois mots (ce qui devrait aussi être possible même pour les plus allergiques aux langues).
C’est d’ailleurs assez comique de voir le visages de certaines personnes dont la langue est toujours un peu dénigrée (Polonais et Catalans par exemple) s’éclairer lorsqu’ils voient que tu fais au moins l’effort de parler quelques mots. Je pense que ça en dit long sur l’état d’esprit du touriste/voyageur, et qu’il reconnaît qu’il est dans un pays qui a une histoire et une culture, et pas un parc d’attraction géant.
Sur ce dernier point, il y a aussi la question de l’intensification de l’afflux de non-locuteurs dans un endroit. Ma copine est néerlandaise, et ça l’agace aussi de passer à Amsterdam et de tomber sur des touristes qui refusent de dire simplement “goeiedag” ou “tot ziens”, et c’est encore pire pour des personnes qui habitent sur le territoire depuis des mois voire des années.
Bref, vaste sujet!
Tu as oublié un mot important en tant que touriste: toilettes ! Mais je te rejoins là dessus, quelques mots de base c’est important quant on voyage et ca facilite la vie globalement.
Ah oui, toilettes, bien vu effectivement ha ha
Ik ben Vlaming. Je parle français, English, ein bisschen Deutsch, och jag talar bara lite Svensk. La plupart effectivement appris pour aller en voyage, aussi bien que quelques mots de lituanien (long oublié), et je sais toujours me présenter et commander deux bières en slovaque.
Dvo pivo, prosim!
Goeiedag, het is altijd aangenaam om Nederlandsesprekers te ontmoeten!
“tourists go home” c’est quand-même un peu différent de “Les Français vous étés trop cons dégagez”. Ce qui me gêne le plus dans ces manifestations de connerie hostile, c’est qu’elles imposent une exclusion réciproque, comme si on ne pouvait pas être corse et français ou français corsophone. C’est une touche de plus au tableau de la fragmentation de la nation en communautés qui ne veulent pas vivre ensemble. C’est triste.