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Cake day: July 1st, 2023

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  • AprĂšs il y a privĂ© et privĂ©.

    Ça commence Ă  faire quelques annĂ©es que je suis parti, mais encore il y a cinq ans, dans les Ă©tablissements sous contrat ce n’était pas joyeux le salaire non plus (et je n’ai pas entendu que la tendance se soit inversĂ©e).

    Un certain nombre de dĂ©fenseurs du public ici dĂ©nigrent le privĂ©, mais Ă  part quelques Ă©tablissements trĂšs Ă©litistes, c’est le mĂȘme combat, avec des manques de moyens, de considĂ©ration, de support du Rectorat similaires. En face de cela, on a une population d’élĂšves semblables, avec une part grandissante d’individus en grande difficultĂ©, qu’il n’est pas gĂ©rable de prendre en charge comme il le faudrait.

    PlutĂŽt que de s’entredĂ©chirer, il vaudrait mieux ĂȘtre solidaire et faire front ensemble contre les problĂšmes auxquels le milieu Ă©ducation fait face.


  • Xelloss@jlai.lutoFrance@jlai.lu‱Liseuse vivlio - retours d'expĂ©rience ?
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    10 months ago

    J’ai pu tester la pocketbook inkpad 3 et la pocketbook inkpad 3 color. (NB : Vivlio c’est le nom du revendeur Français)

    Ce qui m’a beaucoup plu, c’est la possibilitĂ© de pouvoir facilement virer le Firmware du revendeur français et de mettre une version KOreader, qui possĂšde plein d’élĂ©ments de personnalisation et de QoL.

    La version couleur me semble ne pas apporter beaucoup pour de la lecture de romans (elle apporte du confort pour lire des PDFs, et rend pas trop mal les BDs, mais sans ces utilisations le surcoût me semble rédhibitoire). Donc je conseillerais plus la version inkpad 3 de base ici.

    Mon principal reproche est la fragilitĂ© de l’appareil, mĂȘme en faisant attention, je n’arrive pas avoir une durĂ©e de vie importante (pour moi c’est 4 tablettes qui sont mortes Ă  cause de l’écran cassĂ©). Du coup, je suis repassĂ© Ă  la lecture sur tĂ©lĂ©phone avec un lecteur Epub. C’est moins confortable que de l’encre Ă©lectrique mais ça revient moins cher en appareil.

    [Édit : conjugaison]



  • Le 7 octobre, trĂšs tĂŽt le matin, IsraĂ«l subit la plus grande dĂ©faite militaire de son histoire. Des milliers de miliciens armĂ©s franchissent la barriĂšre de sĂ©curitĂ© construite autour de Gaza, investissent et conquiĂšrent les bases militaires avoisinantes. À l’occasion de Simhat Torah, la fĂȘte de la Torah, l’état-major les avait dĂ©garnies pour assurer la sĂ©curitĂ© des colons de Cisjordanie. AprĂšs avoir tuĂ© et fait prisonniers des dizaines de militaires, hommes et femmes, les assaillants pĂ©nĂštrent dans vingt-deux localitĂ©s israĂ©liennes pour y massacrer des habitants et enlever des civils de tous Ăąges. Au 20 dĂ©cembre, le dernier bilan de cette attaque fait Ă©tat, cĂŽtĂ© israĂ©lien, de 859 civils, 278 militaires et 44 policiers tuĂ©s, cela sans oublier 255 otages emmenĂ©s Ă  Gaza (118 ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s durant la trĂȘve de novembre). PrĂšs d’un millier d’assaillants ont Ă©tĂ© tuĂ©s. L’armĂ©e mettra quatre jours Ă  reprendre le contrĂŽle total de la frontiĂšre.

    Pour la premiĂšre fois depuis 1973, la mobilisation gĂ©nĂ©rale est dĂ©crĂ©tĂ©e, 360 000 rĂ©servistes sont rappelĂ©s. IsraĂ«l passe Ă  l’offensive, avec pour objectif la destruction des capacitĂ©s militaire et politique du Hamas ainsi que la libĂ©ration des otages dĂ©tenus Ă  Gaza. À la suite d’une intense campagne de bombardements aĂ©riens, une vaste opĂ©ration terrestre dĂ©bute, soutenue par l’administration amĂ©ricaine et plusieurs États occidentaux. Un pont aĂ©rien massif approvisionne l’armĂ©e israĂ©lienne en missiles et munitions issus des arsenaux amĂ©ricains. Le 9 dĂ©cembre, Ă  Gaza, le bilan Ă©tait, selon le ministĂšre de la santĂ© sous contrĂŽle du Hamas, de 20 000 Palestiniens tuĂ©s, parmi lesquels 7 000 enfants (5). D’aprĂšs l’Organisation des Nations unies (ONU), 18 % des habitations sont endommagĂ©es ou dĂ©truites. AprĂšs plusieurs semaines de soutien actif, le prĂ©sident des États-Unis a fini par hausser le ton le 12 dĂ©cembre : « Ces bombardements aveugles font perdre Ă  IsraĂ«l son soutien international, a prĂ©venu M. Joseph Biden, et Benyamin Netanyahou devrait changer son gouvernement, le plus conservateur de l’histoire d’IsraĂ«l, qui comporte [le ministre de la sĂ©curitĂ© nationale Itamar] Ben-Gvir et compagnie. Ils ne veulent rien qui s’approche de prĂšs ou de loin d’une solution Ă  deux États. Ils veulent non seulement se venger de ce que le Hamas a fait, mais aussi de tous les Palestiniens. Ils ne veulent pas d’une solution Ă  deux États. »

    M. Netanyahou a rĂ©agi le jour mĂȘme en rĂ©itĂ©rant son refus d’un État palestinien. Pas question non plus d’accepter l’installation Ă  Gaza de l’AutoritĂ© palestinienne. « Je ne permettrai pas Ă  IsraĂ«l de rĂ©pĂ©ter l’erreur des accords d’Oslo. Je ne permettrai pas l’entrĂ©e Ă  Gaza de ceux qui Ă©duquent au terrorisme, soutiennent le terrorisme et le financent
 Gaza ne sera ni le Hamastan ni le Fatahstan. »

    Quelle serait la rĂ©action de la population israĂ©lienne en cas de crise avec les États-Unis ? Lors d’un rĂ©cent sondage, l’Israel Democracy Institute a posĂ© la question suivante : « IsraĂ«l doit-il accepter le principe de la solution Ă  deux États afin de continuer de recevoir l’aide amĂ©ricaine ? » Seuls 35 % des Juifs interrogĂ©s ont rĂ©pondu par l’affirmative, 52 % refusent une telle option (6). « Les IsraĂ©liens ne sont pas particuliĂšrement Ă©branlĂ©s par les destructions Ă  Gaza car l’opinion est chauffĂ©e Ă  blanc, estime la professeure Tamar Hermann, qui a codirigĂ© cette enquĂȘte. Chaque jour on apprend que des otages ont Ă©tĂ© tuĂ©s, et puis nos soldats meurent au combat. Selon moi, il aurait Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rable que l’armĂ©e utilise des moyens plus sophistiquĂ©s et moins destructeurs, afin de veiller Ă  l’éthique du combat d’IsraĂ«l. Mais je doute que cela ait changĂ© quoi que ce soit Ă  l’opinion internationale envers le pays. »

    Pour sa part, M. Steinberg s’avĂšre trĂšs critique de l’action gouvernementale. « Au-delĂ  des considĂ©rations morales et juridiques, il faut dire que, en l’absence de stratĂ©gie, la vengeance ne peut ĂȘtre une politique. Laisser la bride sur le cou Ă  l’armĂ©e face Ă  la population civile de Gaza reprĂ©sente un danger pour IsraĂ«l. En poussant leur principal ennemi Ă  surrĂ©agir, les organisations terroristes cherchent Ă  le dĂ©lĂ©gitimer aux yeux de l’opinion internationale. Cela leur accorde en retour une forme de lĂ©gitimitĂ©. Si IsraĂ«l ne se retire pas de Gaza, il va faire face Ă  une forme de guĂ©rilla omniprĂ©sente, dont l’objectif sera de l’embourber dans une situation identique Ă  celle qu’il a connue dans le sud du Liban. Cela reprĂ©senterait une menace pour les relations avec l’Égypte et la Jordanie, pouvant aller jusqu’à remettre en question les traitĂ©s de paix avec ces pays. Le Hamas en sortira renforcĂ©. »

    Alors que se dĂ©roulent quotidiennement les obsĂšques de militaires morts au combat Ă  Gaza, ces considĂ©rations ne sont guĂšre partagĂ©es par une opinion publique traumatisĂ©e par les Ă©vĂ©nements du 7 octobre. Tous les samedis soir, plus de cent mille personnes se rassemblent devant l’esplanade du musĂ©e d’art de Tel-Aviv, baptisĂ©e « place des otages ». Elles manifestent leur soutien aux familles des otages qui, souvent au bord du dĂ©sespoir, exigent du gouvernement qu’il fasse de la libĂ©ration de leurs proches sa prioritĂ© absolue. Devant le Parlement (Knesset), plusieurs familles, dont les parents ont Ă©tĂ© assassinĂ©s par le Hamas, se sont installĂ©es dans une tente en jurant d’y rester aussi longtemps que le gouvernement Netanyahou n’aura pas dĂ©missionnĂ©. M. Yaacov Godo, 74 ans, pĂšre endeuillĂ©, en a pris l’initiative. Son fils Tom, 52 ans, a Ă©tĂ© tuĂ© le 8 octobre par les assaillants dans sa maison du kibboutz Kissoufim en protĂ©geant son Ă©pouse et leurs trois filles, qui ont Ă©tĂ© sauvĂ©es. Militant de l’organisation Looking the Occupation in the Eye (« Regarder l’occupation dans les yeux »), M. Godo participait de maniĂšre rĂ©guliĂšre Ă  la protection des bergers palestiniens attaquĂ©s par des colons dans la vallĂ©e du Jourdain. « Cette guerre est inutile, affirme-t-il. Elle aurait dĂ» se terminer depuis longtemps. Elle n’a pas d’objectif dĂ©fini. Il y a les terribles destructions Ă  Gaza avec ce nombre de civils innocents tuĂ©s qui dĂ©passe l’entendement. Il y a aussi nos soldats qui tombent au combat. Ramener les otages, c’est bien sĂ»r l’objectif suprĂȘme, mais je ne vois pas comment ce gouvernement et celui qui est Ă  sa tĂȘte en seraient capables. »

    Soutenus par de nombreux IsraĂ©liens, les manifestants, parmi lesquels on compte aussi M. David Agmon, gĂ©nĂ©ral de brigade rĂ©serviste qui fut le premier chef de cabinet de M. Netanyahou en 1996, subissent les insultes et menaces de militants du Likoud qui les traitent de « traĂźtres gauchistes ». Un partisan du premier ministre a mĂȘme tentĂ© d’incendier leur tente avant d’ĂȘtre arrĂȘtĂ© par la police. Des attaques du mĂȘme genre de la part de partisans de la droite et de l’extrĂȘme droite ciblent aussi l’organisation des familles d’otages. Les sionistes messianiques voient la guerre comme un signe de l’imminence de la RĂ©demption. Le professeur Yoel Ellitzour a publiĂ©, sur Srugim, un site Internet du sionisme religieux, un article expliquant que le massacre du 7 octobre faisait partie d’un plan divin pour punir les IsraĂ©liens « qui ont renoncĂ© Ă  l’immensitĂ© du pays et aux villes de [leurs] ancĂȘtres et choisi des valeurs vaines en s’adonnant Ă  des abominations sexuelles ». À la suite des vives rĂ©actions provoquĂ©es par ce texte, il a dĂ» le retirer. Mais, dans ce milieu, l’idĂ©e de relancer la colonisation dans Gaza fait son chemin. Tomer Persico, chercheur Ă  l’Institut Shalom-Hartman, craint, pour l’aprĂšs-guerre, un renforcement de la droite nationaliste et de la religiositĂ©. « Le conflit actuel va dĂ©boucher sur un processus politique rĂ©gional, explique-t-il. Si IsraĂ«l l’accepte, il s’engagera dans la voie de la rĂ©habilitation, sinon il restera bloquĂ© dans l’engrenage infernal des annĂ©es Netanyahou. Cela signifiera l’isolement, l’effondrement Ă©conomique et social. »

    Charles Enderlin

    Journaliste, JĂ©rusalem. Auteur d’IsraĂ«l. L’agonie d’une dĂ©mocratie, Seuil, Paris, 2023.

    (1) ï»ż M. Matti Steinberg, qui a enseignĂ© Ă  Princeton et Ă  Heidelberg, a notamment publiĂ© « La Nakba comme traumatisme. Deux approches palestiniennes et leurs rĂ©percussions politiques », Le DĂ©bat, Paris, 2017, et In Search of Modern Palestinian Nationhood, Moshe Dayan Center - Syracuse University Press, Tel-Aviv, 2016.

    (2) ï»ż Lire Ignacio Ramonet, « La paix maintenant », Le Monde diplomatique, avril 2002.

    (3) ï»ż Cf. Tal Schneider, « For years, Netanyahu ­propped up Hamas. Now it’s blown up in our faces », The Times of Israel, JĂ©rusalem, 8 octobre 2023.

    (4) ï»ż La chaĂźne de tĂ©lĂ©vision libanaise Al-Mayadin, proche du Hezbollah, diffuse une longue interview de M. Al-Arouri : « Nous sommes prĂȘts pour une bataille globale et nous vaincrons IsraĂ«l d’une maniĂšre sans prĂ©cĂ©dent » (en arabe), 25 aoĂ»t 2023.

    (5) ï»ż « Death toll in Gaza from Israeli attacks rises to 17,700 — Health Ministry in Gaza », Reuters, 9 dĂ©cembre 2023.

    (6) ï»ż Tamar Hermann et Or Anabi, « Israelis sharply divided on the question of a two-State solution in return for US assistance », The Israel Democracy Institute, 5 dĂ©cembre 2023.


  • Face au Hamas, le gouvernement Netanyahou exclut toute solution politique

    L’erreur stratĂ©gique d’IsraĂ«l

    Le 7 octobre, IsraĂ«l a subi un traumatisme majeur avec l’attaque du Hamas contre la population civile et des sites militaires. L’une des causes de cet Ă©vĂ©nement tragique est le refus de ses dirigeants de favoriser une rĂ©ponse politique Ă  la question palestinienne. La guerre menĂ©e actuellement Ă  Gaza au prĂ©texte d’annihiler le Hamas est porteuse de futurs drames. par Charles Enderlin

    Il a beaucoup neigĂ© sur JĂ©rusalem, ce 15 mars 2003, et M. Avi Dichter, alors patron du Shin Beth, le service de renseignement intĂ©rieur israĂ©lien appelĂ© aussi « Shabak », doit faire une partie du trajet Ă  pied pour se rendre chez M. Matti Steinberg, dans le quartier de Beit Hakerem. Il doit lui annoncer qu’il ne veut plus de ses services. Ce faisant, il se prive du meilleur spĂ©cialiste du dossier palestinien (1) qui, au fil des dĂ©cennies, a Ă©tĂ© successivement l’analyste principal du Mossad, des renseignements militaires puis du Shin Beth. À contre-courant de la politique gouvernementale, l’expert a critiquĂ© le rejet par le premier ministre Ariel Sharon de l’initiative pour la paix prĂ©sentĂ©e en mars 2002 au sommet de la Ligue arabe de Beyrouth par le roi Abdallah Al-Saoud (2). Ce plan, qui demeure Ă  ce jour la position officielle de la Ligue, propose la normalisation dĂ©finitive entre IsraĂ«l et ses voisins arabes en Ă©change d’un retrait total d’IsraĂ«l des territoires occupĂ©s en juin 1967.

    Mettant aussi en cause la politique de liquidations ciblĂ©es de dirigeants palestiniens, M. Steinberg est surtout persuadĂ© que la direction politique met le pays en danger en considĂ©rant la situation uniquement sous l’angle sĂ©curitaire. Selon ses analyses, seule la crĂ©ation d’une Palestine indĂ©pendante peut permettre Ă  IsraĂ«l de demeurer un État juif et dĂ©mocratique. DĂ©sormais universitaire renommĂ©, M. Steinberg n’a eu de cesse de faire entendre sa voix au cours des deux derniĂšres dĂ©cennies. En 2005, il a tentĂ©, sans succĂšs, de faire comprendre aux dĂ©cideurs militaires et politiques que le dĂ©mantĂšlement unilatĂ©ral des colonies de Gaza dĂ©cidĂ© par Sharon conduirait Ă  une catastrophe stratĂ©gique. Pourquoi un tel choix a-t-il Ă©tĂ© fait ? À l’époque, M. Dov Weissglas, avocat et proche conseiller du premier ministre, avait vendu la mĂšche en rĂ©vĂ©lant au quotidien Haaretz les vĂ©ritables intentions du gouvernement : « Le [retrait de Gaza] signifie le gel du processus politique. Et, lorsque vous gelez ce processus, vous empĂȘchez la crĂ©ation d’un État palestinien et toute discussion sur les rĂ©fugiĂ©s, sur les frontiĂšres, et sur JĂ©rusalem » (8 octobre 2004). Dans la foulĂ©e de ce retrait, le gouvernement israĂ©lien a refusĂ© le renforcement de la police de l’AutoritĂ© palestinienne Ă  Gaza et interdit, en juillet 2007, Ă  l’armĂ©e israĂ©lienne d’épauler cette mĂȘme police lors du coup de force du Hamas pour prendre le contrĂŽle de l’enclave. Du point de vue des responsables israĂ©liens, militaires et politiques, le choix du statu quo conduisait Ă  laisser l’organisation islamiste gĂ©rer son territoire, tout en affaiblissant l’AutoritĂ© palestinienne, prĂ©sidĂ©e par M. Mahmoud Abbas Ă  partir de Ramallah, en Cisjordanie. C’était oublier, explique M. Steinberg, que pour le Hamas, mouvement fondamentaliste, Gaza et l’ensemble de la Palestine sont une terre d’Islam dont le centre est la sainte mosquĂ©e d’Al-Aqsa, Ă  JĂ©rusalem. La vengeance n’est pas une politique

    Revenu au pouvoir en 2009, M. Benyamin Netanyahou a poursuivi cette stratĂ©gie du maintien du Hamas au pouvoir Ă  Gaza, en autorisant, par exemple, le Qatar Ă  le financer. En 2019, il expliquait aux dĂ©putĂ©s du Likoud que toute personne qui veut empĂȘcher la crĂ©ation d’un État palestinien doit soutenir le renforcement et le transfert de fonds au Hamas (3). Formant, en dĂ©cembre 2022, le gouvernement le plus annexionniste de l’histoire d’IsraĂ«l, le premier ministre a donnĂ© les clĂ©s de la colonisation Ă  M. Bezalel Smotrich, en le nommant ministre des finances ainsi que ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la dĂ©fense — et Ă  ce titre responsable de l’administration civile de la Cisjordanie. En 2017, ce colon messianique avait publiĂ© un plan destinĂ©, selon lui, Ă  assurer la victoire d’IsraĂ«l. En rĂ©alitĂ©, une vĂ©ritable dĂ©claration de guerre au mouvement palestinien. Le plan offrait aux « Arabes de JudĂ©e-Samarie », autrement dit de Cisjordanie, le choix de « rester et vivre en tant qu’individus dans l’État juif » tout en posant cette condition : « Celui qui ne veut ou ne peut renoncer Ă  ses ambitions nationales recevra une aide pour lui permettre d’émigrer vers un des nombreux États arabes. »

    Tout en se consacrant Ă  ses activitĂ©s universitaires, M. Steinberg suit de prĂšs, et avec inquiĂ©tude, les rĂ©actions palestiniennes Ă  ces dĂ©veloppements. Sur les sites Internet du Hamas, il relĂšve un emballement des discours eschatologiques. Si le cheikh Ahmed Yassine (1937-2004), fondateur de l’organisation, avait annoncĂ© que l’« entitĂ© sioniste » disparaĂźtrait en 2027, l’ancien analyste du Shabak note que les thĂ©ologiens du Hamas semblent dĂ©cidĂ©s Ă  anticiper la prophĂ©tie. Le 25 aoĂ»t dernier, M. Saleh Al-Arouri, vice-prĂ©sident du bureau politique du Hamas et cofondateur de sa branche armĂ©e, les Brigades Izz Al-Din Al-Qassam, dĂ©clare sur une chaĂźne de tĂ©lĂ©vision libanaise proche du Hezbollah : « Bezalel Smotrich veut un conflit majeur qui lui permette de dĂ©placer les Palestiniens de la Cisjordanie et des territoires palestiniens occupĂ©s en 1948. Je vois devant nous une Ă©tape imminente oĂč nous mĂšnerons une bataille intense, mais dont le rĂ©sultat aura un impact majeur sur la situation en Palestine et dans la rĂ©gion (4). » Dans cet entretien, M. Al-Arouri Ă©voque seulement la Cisjordanie, sans dire un mot de Gaza. Une omission — dĂ©libĂ©rĂ©e ? — qui a pu contribuer Ă  dĂ©tourner l’attention des services de renseignements israĂ©liens quant Ă  ce qui se prĂ©parait dans l’enclave
 mais qui n’échappe pas Ă  M. Steinberg.





  • Xelloss@jlai.lutoFrance@jlai.lu‱Le choix d'Attal
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    1 year ago

    Je pense en effet que l’on a un rĂ©el manque d’activitĂ©s rĂ©ellement pratiques, qui donnent l’impression que l’artisanat et la technique sont des compĂ©tences infĂ©rieures.

    Pourtant, beaucoup d’élĂšves s’épanouirraient dans ces domaines, et certains profils plus intellectuels gagneraient Ă  mettre un peu la main dans le cambouis.

    Si les Ă©lĂšves Ă©taient par groupe de niveau par matiĂšre (donc pas de classe, mais un brassage d’élĂšves par disciplines), faire des groupes de niveaux seraient moins stigmatisant : un Ă©lĂšve pourrait ĂȘtre fort dans une matiĂšre, faible dans une autre et moyen dans une troisiĂšme.


  • Xelloss@jlai.lutoFrance@jlai.lu‱Le choix d'Attal
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    1 year ago

    J’ai fait quelques annĂ©es en tant qu’enseignant du secondaire, et la problĂ©matique des niveaux hĂ©tĂ©rogĂšnes dans une classe est selon moi l’un des axes majeurs source de difficultĂ©s pour un enseignant.

    En effet, la politique actuelle de la classe unique part de bons sentiments, mais ne fonctionne pas en pratique. On se retrouve Ă  devoir gĂ©rer grosso-modo 4 ou 5 niveaux d’élĂšves dans une mĂȘme salle, ce qui est une charge importante de travail en amont supplĂ©mentaire (idĂ©alement, pour gĂ©rer cela il faut prĂ©parer des jeux d’activitĂ©s et d’exercices adaptĂ©s Ă  chaque groupement de niveaux), et un exercice de tenue de classe trĂšs complexe.

    MalgrĂ© cela, il me semble mal adaptĂ© de vouloir rĂ©soudre ceci purement en rĂ©partissant ces Ă©lĂšves en 4 ou 5 classes diffĂ©rentes, car cela provoquerait des sentiments d’exclusion et de jalousie, et priverait l’opportunitĂ© d’émulation positive entre Ă©lĂšves ou de tutorat. L’école est aussi un lieu de sociabilisation, et cloisonner les niveaux ne fera que renforcer la sĂ©grĂ©gation sociale.

    Il n’y a pas de solution simple, et je ne prĂ©tends pas ĂȘtre capable de proposer une solution meilleure que celle des autres. Mon ressenti de terrain est que l’éducation nationale manque de flexibilitĂ© sur les mĂ©thodes Ă  appliquer, de support pour accompagner les enseignants dans leurs difficultĂ©s propres, et charge les enseignants avec trop de missions sans qu’ils en ait les compĂ©tences ou l’autoritĂ©.

    Je verrai bien un systĂšme avec des parties en commun avec tous les Ă©lĂšves d’un mĂȘme niveau, et d’autres parties en groupes de travail plus homogĂšnes, plus de modularitĂ© sur le planning des Ă©lĂšves pour laisser la place Ă  de l’accompagnement personnalisĂ©.

    Malheureusement, ce qui se passera sera probablement comme ce qu’il y a d’habitude, c’est Ă  dire de beaux discours plus ou moins basĂ©s sur des publications pĂ©dagogiques, puis une Ă©ducation nationale aux abonnĂ©s absents pour le support en mĂ©thodes et en ressources lorsqu’il s’agira de mettre en application les textes officiels.


  • Jancovici fait la promo du nuclĂ©aire parce que, selon lui, ça sera un moyen d’amortir la douleur de la dĂ©croissance Ă©nergĂ©tique.

    Mais son message principal reste la nĂ©cessitĂ© de rĂ©duire drastiquement la consommation de maniĂšre voulue, car sinon elle le sera tout de mĂȘme, mais de maniĂšre subie.

    Pour ce qui est des EnR, en gros il dit que c’est de l’argent gĂąchĂ© car c’est redondant avec le nuclĂ©aire, en plus cher et en moins bien.