C’est toute la pelote de la masculinité qui est à retricoter, fibre après fibre, car c’est dans le masculin qu’est niché le meurtre (potentiel). Je ne parle pas d’un hypothétique chromosome meurtrier, mais bien de notre construction sociale. Performance, compétition, bannissement des émotions, de leur expression, de leur élaboration, indulgence coupable voire valorisation de la violence… toute cette virilité déversée sur nos têtes dès l’enfance est un baptême de sang. Il est temps de trouver un masculin repensé, altéré, a viril.
C’est à la société tout entière de s’emparer de cette tâche, d’éduquer les garçons autrement, de tout reprendre à zéro et de bâtir sur un socle nouveau. Changer jusqu’à la matière première dont les hommes sont faits, pas simplement l’amender, l’adoucir. On n’adoucit pas le fer. Et produire ainsi de nouvelles générations de garçons que leurs pères ne comprendront pas, que leurs pères mépriseront peut-être. Soit. Les grands changements de société sont toujours accompagnés d’incompréhensions et de conflits. Le masculin viril, ce que nous sommes depuis la nuit des temps, doit aller à la poubelle. Tout entier. Il ne s’agit plus de déconstruire mais bien de construire. Autre chose.
Je comprends les bas-votes pour la manière un peu maladroite dont c’est amené et le titre un peu extrême, mais en lisant tout l’article on comprend que c’est pas aux personnes équipées de quéquettes qu’il s’attaque mais à la construction sociale de la masculinité.
Cela dit il laisse sous-entendre que cette construction est embrassée par 100% des hommes et ça je suis pas d’accord. J’admet qu’il y a du chemin à faire et que même ceux qui pensent être déconstruits à 100% se trompent souvent, mais la place de la virilité dans l’éducation et bien moindre qu’autrefois, au point que j’aime à penser qu’une part des hommes ne s’y identifie plus du tout.
Selon moi cette part-là ne voit pas de rapport de domination et ne pourra pas dériver vers cette extrême-là.